Les élus du groupe municipal d'opposition "la Voix des Stéphanois",
Gilles ARTIGUES et Denis CHAMBE, ont participé, ce mercredi soir, aux échanges
de la commission municipale à propos des rythmes scolaires.
Le Président du groupe , Gilles ARTIGUES
apprécie tout d'abord que "la Mairie de Saint Etienne ait eu la volonté
d'associer tous les élus, de la majorité et de l'opposition, à la réflexion en
cours sur la réforme des rythmes scolaires. Il y a en effet unanimité sur la
nécessité de prendre en compte l'intérêt de l'enfant; le ministre actuel,
Vincent PEILLON ne faisant que reprendre des principes initiés par son
prédécesseur, Luc CHATEL.
Mais au-delà de ce consensus, subsiste, à
Saint-Etienne, une forte inquiétude qui porte sur le contenu de la réforme et
les modalités de son application . La commission de ce soir présidée par
l'adjointe à l'éducation, Myriam ULMER, n'a levé aucune incertitude, bien au
contraire.
En effet, nous avons eu à déplorer une
opacité complète à propos de la consultation mise en place au
sein des conseils d'école pour laquelle nous n'avons eu aucune synthèse, si ce
n'est que l'hypothèse de prolonger la pause méridienne semble très
majoritairement rejetée. Par ailleurs, nous savons que de nombreux conseils ont
exprimé un désaccord clair pour une application de la réforme dès 2013. Il n'en
sera tenu aucun compte... la mairie n'ayant pas "posé cette
question"!
De plus, le flou reste total sur
le coût de la réforme pour Saint-Etienne. Nous savions qu'en lançant le
dispositif en 2013, la Ville recevrait 50 euros par enfant mais nous avons
appris qu'elle ne pourrait bénéficier du complément de 40 euros réservé à des
communes plus en difficultés que Saint Etienne.
Il nous a été froidement annoncé que les études
surveillées, tant appréciées des familles, seraient supprimées et en partie
transférées sur ces plages horaires dites "temps Peillon" (1 million d'euros que
la Ville n'aura plus à verser aux enseignants et étudiants)
Nous n'avons pas pu avoir des précisions sur le
contenu de ces 45 minutes qui nous semblent un temps bien court pour envisager
une activité sérieuse. Attention de ne pas limiter ces changements à des effets
d'annonce! Rien ne serait pire qu'une réformette engageant plus d'inconvénients
que d'avantages.
Nous n'avons rien su également sur les
possibilités d'interventions des asssociations sur ce temps nouveau, alors que
ces dernières ne pourront plus accueillir d'enfants dans leurs structures le
mercredi matin puisqu'ils seront en classe.
Rien n'est prévu de concret sur la modification
du temps de travail des agents municipaux intervenant dans les
écoles
Compte tenu de ces éléments et surtout de ces
manques flagrants, nous persistons à penser que la raison devrait
pousser le Maire, comme dans de très nombreuses communes en France et dans notre
département, à repousser l'application de cette réforme à la rentrée
2014. C'est ce que nous avons redit ce soir et que nous réaffirmerons
lundi prochain, lors du Conseil municipal. Le Maire n'a pas inscrit de question
sur ce sujet à l'ordre du jour du 4 Mars. Ce que nous regrettons car il
s'agissait de la dernière réunion des conseillers municipaux avant la date
butoir du 31 mars, dernier délai pour demander l'inévitable report. Nous avons
déposé une question orale d'actualité qui nous permettra tout de même, en
séance, de réaffirmer ces positions devant les Stéphanois."
Gilles ARTIGUES