vendredi 1 mars 2013

Rythmes scolaires : flou et opacité après la commission spéciale


Les élus du groupe municipal d'opposition "la Voix des Stéphanois", Gilles ARTIGUES et Denis CHAMBE, ont participé, ce mercredi soir, aux échanges de la commission municipale à propos des rythmes scolaires.
Le Président du groupe , Gilles ARTIGUES apprécie tout d'abord que "la Mairie de Saint Etienne ait eu la volonté d'associer tous les élus, de la majorité et de l'opposition, à la réflexion en cours sur la réforme des rythmes scolaires. Il y a en effet unanimité sur la nécessité de prendre en compte l'intérêt de l'enfant; le ministre actuel, Vincent PEILLON ne faisant que reprendre des principes initiés par son prédécesseur, Luc CHATEL.
Mais au-delà de ce consensus, subsiste, à Saint-Etienne, une forte inquiétude qui porte sur le contenu de la réforme et les modalités de son application . La commission de ce soir présidée par l'adjointe à l'éducation, Myriam ULMER, n'a levé aucune incertitude, bien au contraire.
En effet, nous avons eu à déplorer une opacité complète à propos de la consultation mise en place au sein des conseils d'école pour laquelle nous n'avons eu aucune synthèse, si ce n'est que l'hypothèse de prolonger la pause méridienne semble très majoritairement rejetée. Par ailleurs, nous savons que de nombreux conseils ont exprimé un désaccord clair pour une application de la réforme dès 2013. Il n'en sera tenu aucun compte... la mairie n'ayant pas "posé cette question"!
De plus, le flou reste total sur le coût de la réforme pour Saint-Etienne. Nous savions qu'en lançant le dispositif en 2013, la Ville recevrait 50 euros par enfant mais nous avons appris qu'elle ne pourrait bénéficier du complément de 40 euros réservé à des communes plus en difficultés que Saint Etienne.
Il nous a été froidement annoncé que les études surveillées, tant appréciées des familles, seraient supprimées et en partie transférées sur ces plages horaires dites "temps Peillon" (1 million d'euros que la Ville n'aura plus à verser aux enseignants et étudiants)
Nous n'avons pas pu avoir des précisions sur le contenu de ces 45 minutes qui nous semblent un temps bien court pour envisager une activité sérieuse. Attention de ne pas limiter ces changements à des effets d'annonce! Rien ne serait pire qu'une réformette engageant plus d'inconvénients que d'avantages.
Nous n'avons rien su également sur les possibilités d'interventions des asssociations sur ce temps nouveau, alors que ces dernières ne pourront plus accueillir d'enfants dans leurs structures le mercredi matin puisqu'ils seront en classe.
Rien n'est prévu de concret sur la modification du temps de travail des agents municipaux intervenant dans les écoles
Compte tenu de ces éléments et surtout de ces manques flagrants, nous persistons à penser que la raison devrait pousser le Maire, comme dans de très nombreuses communes en France et dans notre département, à repousser l'application de cette réforme à la rentrée 2014. C'est ce que nous avons redit ce soir et que nous réaffirmerons lundi prochain, lors du Conseil municipal. Le Maire n'a pas inscrit de question sur ce sujet à l'ordre du jour du 4 Mars. Ce que nous regrettons car il s'agissait de la dernière réunion des conseillers municipaux avant la date butoir du 31 mars, dernier délai pour demander l'inévitable report. Nous avons déposé une question orale d'actualité qui nous permettra tout de même, en séance, de réaffirmer ces positions devant les Stéphanois."
Gilles ARTIGUES