Ce jeudi, l'association "les amis de la voix des Stéphanois", présidée par Jean Baptiste Neyret et le club de réflexion SAGE ( Saint Étienne Génération Envie ) présidé par Lionel Boucher, organisaient, autour de Gilles Artigues, un dîner débat sur le thème :
« La Culture, un enjeu pour Saint-Etienne ! »
Le restaurant le Faubourge, Place Girodet, à Montaud était plein à craquer pour entendre débattre :
Bernard ALBAYNAC,Programmateur de l’Estival de la Bâtie,
Eric BRISSOT,Ancien responsable jeune public à l’Opéra théâtre de Saint-Etienne,
Isabelle COURIOL, Libraire,
Martine FONTANILLES,Adjointe à la Culture de 1995 à 2001 à Saint-Etienne,
Marc JAVEL,Directeur de la salle « Jeanne d’Arc » et programmateur du festival « Paroles et musique »,
Vincent LEMARCHAND,Designer et enseignant ENISE et ESADSE ,
Michel MAZZIOTTA,Directeur du nouveau théâtre de Beaulieu et programmateur des festivals « Bo Mélange » et « Arts Burlesques"
et
Gilbert CARRERAS, Fondateur du collectif de musique latine Calase et organisateur des derniers carnavals Stéphanois.
Cette soirée a été l'occasion pour Gilles Artigues de préciser les principaux points de sa politique culturelle rappelant que le public et les acteurs de ce domaine espéraient beaucoup en début de mandat et se trouvent aujourd'hui fort déçus face à ce manque de vision, ce saupoudrage sans priorité , ces promesses non tenues comme la création d 'un festival du spectacle vivant ...
Par ailleurs on a assisté à la déstabilisation d'équipements comme l'Opera Théâtre qui a vu se succéder les directeurs . Quant aux événements forts dont nous étions fiers comme la Fête du livre, ils n'ont cessé de décliner . Il y a donc urgence à restaurer le dialogue et la confiance.
Lors de la discussion, il est apparu la nécessité de rendre complémentaires les actions des grandes institutions et des structures plus petites ; de faire en sorte que nous puissions à la fois avoir une effervescence culturelle dans nos quartiers mais aussi un rayonnement hors des frontières de la ville.
La mission d'un maire est de rassembler, de faire vivre ensemble ses administrés, il nous faut donc proposer rapidement un événement réellement fédérateur.
Le budget de la culture représente 18% des dépenses totales de la Ville . Avec de telles sommes, mieux employées, on pourrait faire tellement plus! Avec l'aide de partenariat privé également. Nous n'agirons pas par idéologie et le mécénat privé ne nous dérange absolument pas, bien au contraire.
Chaque intervenant a été amené à donner une définition de la culture sans laquelle il n'y a pas de civilisation,
Outre l'aspect évident de cohésion sociale par les rencontres qu'elle permet , la culture est aussi un accélérateur de développement économique et c'est cet aspect de créations d'emplois qui doit être davantage développé.
Un long temps de l'échange a porté sur le design et le fait que plus personne ne pouvait refuser de reconnaître la prédominance du design dans notre ville .
Gilles Artigues a même parlé d'"identité nouvelle" pour cette ville que l'on ne savait associer à l'extérieur qu'à son équipe de football.
Cela est à mettre en relation avec le label "ville d'art et d'histoire" dont le Maire actuel n'a rien fait. Dommage ! Nous avions un livre ouvert sur l'histoire industrielle du XIX ème siècle !
Le design n'est pas plaqué, parachuté. Il s'inscrit dans la continuité du savoir faire et de l'innovation de la ville . Cependant les Stéphanois ne se le sont pas vraiment approprié, sûrement parce qu'ils n'en voient pas la manifestation dans la ville depuis que l'idée de champs de la culture a été abandonnée. Le mobilier urbain n'en est pas un vecteur suffisant et surtout en ne proposant plus de créer des bancs d'essai pour les entreprises, on ne permet pas de percevoir les plus en matière économique. Nous devrons palier à ces manques criants.
Tout cela bien sûr et ce fut la conclusion, doit être pensé dans le cadre d'une réflexion plus large, au niveau de l'agglomération mais aussi du pôle métropolitain dans lequel les spécificités de Saint Étienne ne doivent pas être gommées.