mardi 9 avril 2013

Non au centre funéraire tel que le prévoit le maire

"Une fois de plus hier au conseil municipal, je me suis opposé à l'implantation à Montmartre d'un centre funéraire . Rien de bien nouveau donc si ce n'est le coût de l'opération précisé à 9,5 millions HT ce qui est énorme. Le Maire est fier de dire qu'il s'agissait avec ce dossier de donner le top départ de ce projet qui devrait se concrétiser en 2017. Le premier adjoint a listé les différentes réunions qui se sont tenues pour informer des intentions de la Ville en oubliant de préciser que toutes se sont mal passées avec toujours un rejet très clair . Cette décision arbitraire pénalisera tout d'abord les membres d’une famille nombreuse, installés depuis sept ans sur les lieux et ayant énormément investi dans de lourds travaux de rénovation, se trouvent en grande difficulté, sommés d’abandonner leur maison, dans les plus brefs délais. Mais au-delà de la méthode qui une nouvelle fois, manque d’élégance et de considération, les questions de fond subsistent et à ce jour n’ont trouvé aucune réponse… Pour justifier le bien fondé de ce projet, l’équipe municipale se sent obligée de dénigrer les entreprises privées de pompes funèbres qui travaillent depuis de nombreuses années sur notre ville avec une éthique et un professionnalisme, reconnus de tous. Le premier adjoint parle d’un manque de chambres funéraires, d’un service qui n’assurerait pas « la sérénité et l’apaisement ». Ces affirmations tant sur la quantitatif que sur le qualitatif, sont une déformation de la réalité. Et que dire de l’accusation à peine voilée d’une activité « mercantile » qui s’effectuerait sur le dos des familles. Ces propos sont à la fois injustes et inappropriés car la nouvelle structure envisagée, la Société Publique Locale devra aussi faire des bénéfices. En effet, la municipalité n’a pas choisi une délégation de service public. La SPL fonctionnera certes avec les capitaux apportés par au moins deux collectivités mais elle devra aussi amortir les investissements initiaux. Les tarifs proposés auront dans ces conditions bien du mal à être inférieurs à ceux pratiqués aujourd’hui, sauf à toujours faire appel aux fonds publics, ce qui à notre sens s’apparentera alors à une concurrence déloyale. On peut craindre, dans ces conditions, que les entreprises privées soient contraintes de licencier, voire pour certaines de cesser leur activité. Compte tenu de la crise de l’emploi que vit cruellement notre région stéphanoise, c’est inacceptable. Par ailleurs, un flou subsiste sur la situation des agents municipaux. Resteront- ils agents territoriaux et quel statut auront les personnes embauchées par la SPL, après sa création ? Nous n’avons par ailleurs aucune assurance sur le respect de l’environnement. Le fonctionnement d’un crématorium entraîne en effet de nombreuses nuisances et nous serons particulièrement exigeants au niveau de toutes les formes de pollutions : atmosphériques, olfactives, visuelles… En fait, nous avons l’impression d’une improvisation totale dans ce dossier. Maurice VINCENT veut agir vite avec la volonté de contrôler un secteur qui aujourd’hui fonctionne bien et qui risque d’être totalement déstabilisé par idéologie, clientélisme et perspectives électoralistes. " 
 Gilles Artigues