jeudi 7 novembre 2013

La voix des stéphanois poursuivra sa mission d'opposition

...Pendant les 3 dernières séances de conseil municipal avant les élections de mars.
A quatre mois des élections municipales, le groupe d'opposition à la majorité socialiste, La voix des Stéphanois vient de, justement et à nouveau, faire entendre celle-ci.
Ainsi les élus Gilles Artigues et Denis Chambe dressent un rapide constat d'actualité sur les désillusions et le mécontentement des habitants du centre-ville, comme ceux des quartiers.
Pour Denis Chambe : " Saint-Etienne va presque plus mal en 2013 qu'en 2008 et en tout cas, elle a fait du sur place. Si d'autres maires, de divers horizons politiques, se sont révélés de véritables ambassadeurs et acteurs économiques de leurs villes et de leur intercommunalités, ici, il n'y a pas d'évolution positive en termes d'économie et d'emplois. Le résultat apparaît clairement maintenant en fin de mandat".

"Prenons l'exemple de Montreynaud : à l'arrivée de l'équipe Maurice Vincent, il y avait des commerces, un projet d'hôtel de pépinières d'entreprises et un véritable lien avec tous les acteurs locaux. On misait alors sur l'humain et pas seulement sur le béton. La suite, nous la connaissons tous, et, pas plus tard que lundi dernier, une vingtaine de personnes habitant sur ce quartier est venue dire son inquiétude.
Anecdote; le maire Maurice Vincent qui veut décidément remplacer les métiers traditionnels par des emplois municipaux, ne craint pas d'envisager une boulangerie municipale à Montreynaud!"
Autre exemple encore commenté par Gilles Artigues et Denis Chambe et qui concerne la dette de la Ville : "on a fait confondre aux Stéphanois, montant et profil de la dette". C'est à dire, l'ardoise et les types d'emprunts.
"Et tout ça pour assurer une publicité personnelle de M. Vincent, président de l'Action des maires Contre les Emprunts Toxiques. Or, il a été beaucoup exagéré et durablement sur cet endettement, lequel n'a finalement pas empêché des investissements parce que Saint-Etienne s'en sort progressivement, comme beaucoup d'autres villes.. En revanche, la grande paupérisation de Saint-Etienne est patente avec ses 62% de Stéphanois non imposables ou dégrevés".
Ce qui fait dire au final à Denis Chambe et Gilles Artigues : " Maurice Vincent est un bon contrôleur de gestion, mais sans feuille de route, qui a fait patiner la ville pendant six ans et dont il faudra amender pas mal d'orientations budgétaires pour 2014".
La création d'une Société Publique Locale funéraire très controversée
" Si nous étions bien évidemment d'accord sur la mise aux nouvelles normes imposées au crématorium de Côte-Chaude, ou son extension, ou la construction d'un nouvel équipement, nous émettons les plus grandes réserves quant au projet d'une SPL. Nous estimons qu'il n'y avait pas lieu de revoir l'ensemble de l'activité funéraire et nous dénonçons une volonté politicienne alors même que ce projet n'était pas prévu au plan de mandat Vincent.
Ce faisant, le maire tente d'opposer les Stéphanois sur le public/privé en s'attaquant de plus à une profession et à ses emplois.
Il nous dit que les familles paieront beaucoup moins cher les prestations, ce qui reste à démontrer, et nous craignons que cette SPL pratique du dumping au départ pour éradiquer sa concurrence.
Ce qui est certain par contre, c'est son déficit les premières années de fonctionnement, déficit qui sera renfloué par les contribuables qui paieront pour les usagers. Par ailleurs, quand on examine le vocabulaire employé dans l'étude de la SPL, il est purement et simplement commercial. Ce qui ne trompe pour l'instant pas la majorité des communes de l'agglomération SEM, puisque seules 7 ou 8 d'entre elles sont partantes sur 45. L'intercommunalité n'est donc pas encline à participer à un investissement initial et douteux.
Subsistent aussi de nombreuses interrogations : quid du nouveau crématorium avec deux fours alors qu'il en faudrait trois, pourquoi la décision arbitraire du lieu à Montmartre, qui a entrainé une expropriation, et qui sera voisin d'une salle des fêtes, quel choix des usagers pour les inhumations?"
La voix des Stéphanois tient de plus à préciser qu'elle s'indigne des conditions qui ont permis l'étude sociologique du projet : "par courrier, la mairie a sollicité des avis de familles relevant d'un décès récent par des questions qualitatives et quantitatives concernant les prestations fournies en cette circonstance. Nous déplorons pour le moins un manque de tact, pour le plus l'utilisation d'un fichier municipal et son exploitation, et nous attendons des éclaircissements sur ce point".

Interrogée sur le devenir de la SPL après le prochain scrutin, La voix des Stéphanois s'engage : "nous espérons qu'il sera possible de revenir sur ce dossier générateur de concurrence déloyale envers les pompes funèbres privées, avec l'argent des contribuables et du financement public. Une délégation de service public sera lancée".