...Pendant les 3 dernières séances de conseil municipal avant les élections de mars.
A quatre mois des élections municipales, le groupe
d'opposition à la majorité socialiste, La voix des Stéphanois vient de,
justement et à nouveau, faire entendre celle-ci.
Ainsi les élus Gilles Artigues et Denis Chambe
dressent un rapide constat d'actualité sur les désillusions et le mécontentement
des habitants du centre-ville, comme ceux des quartiers.
Pour Denis Chambe :
" Saint-Etienne va presque plus mal en 2013 qu'en 2008 et en tout cas, elle a
fait du sur place. Si d'autres maires, de divers horizons politiques, se sont
révélés de véritables ambassadeurs et acteurs économiques de leurs villes et de
leur intercommunalités, ici, il n'y a pas d'évolution positive en termes
d'économie et d'emplois. Le résultat apparaît clairement maintenant en fin de
mandat".
"Prenons l'exemple
de Montreynaud : à l'arrivée de l'équipe Maurice Vincent, il y avait des
commerces, un projet d'hôtel de pépinières d'entreprises et un véritable lien
avec tous les acteurs locaux. On misait alors sur l'humain et pas seulement sur
le béton. La suite, nous la connaissons tous, et, pas plus tard que lundi
dernier, une vingtaine de personnes habitant sur ce quartier est venue dire son
inquiétude.
Anecdote; le maire
Maurice Vincent qui veut décidément remplacer les métiers traditionnels par des
emplois municipaux, ne craint pas d'envisager une boulangerie municipale à
Montreynaud!"
Autre exemple encore
commenté par Gilles Artigues et Denis Chambe et qui concerne la dette de la
Ville : "on a fait confondre aux Stéphanois, montant et profil de la
dette". C'est à dire, l'ardoise et les types d'emprunts.
"Et tout ça pour
assurer une publicité personnelle de M. Vincent, président de l'Action des
maires Contre les Emprunts Toxiques. Or, il a été beaucoup exagéré et
durablement sur cet endettement, lequel n'a finalement pas empêché des
investissements parce que Saint-Etienne s'en sort progressivement, comme
beaucoup d'autres villes.. En revanche, la grande paupérisation de Saint-Etienne
est patente avec ses 62% de Stéphanois non imposables ou
dégrevés".
Ce qui fait dire au
final à Denis Chambe et Gilles Artigues : " Maurice Vincent est un bon
contrôleur de gestion, mais sans feuille de route, qui a fait patiner la ville
pendant six ans et dont il faudra amender pas mal d'orientations budgétaires
pour 2014".
La création d'une
Société Publique Locale funéraire très controversée
" Si nous étions
bien évidemment d'accord sur la mise aux nouvelles normes imposées au
crématorium de Côte-Chaude, ou son extension, ou la construction d'un nouvel
équipement, nous émettons les plus grandes réserves quant au projet d'une SPL.
Nous estimons qu'il n'y avait pas lieu de revoir l'ensemble de l'activité
funéraire et nous dénonçons une volonté politicienne alors même que ce projet
n'était pas prévu au plan de mandat Vincent.
Ce faisant, le maire
tente d'opposer les Stéphanois sur le public/privé en s'attaquant de plus à une
profession et à ses emplois.
Il nous dit que les
familles paieront beaucoup moins cher les prestations, ce qui reste à démontrer,
et nous craignons que cette SPL pratique du dumping au départ pour éradiquer sa
concurrence.
Ce qui est certain
par contre, c'est son déficit les premières années de fonctionnement, déficit
qui sera renfloué par les contribuables qui paieront pour les usagers. Par
ailleurs, quand on examine le vocabulaire employé dans l'étude de la SPL, il est
purement et simplement commercial. Ce qui ne trompe pour l'instant pas la
majorité des communes de l'agglomération SEM, puisque seules 7 ou 8 d'entre
elles sont partantes sur 45. L'intercommunalité n'est donc pas encline à
participer à un investissement initial et douteux.
Subsistent aussi de
nombreuses interrogations : quid du nouveau crématorium avec deux fours alors
qu'il en faudrait trois, pourquoi la décision arbitraire du lieu à Montmartre,
qui a entrainé une expropriation, et qui sera voisin d'une salle des fêtes, quel
choix des usagers pour les inhumations?"
La voix des Stéphanois
tient de plus à préciser qu'elle s'indigne des conditions qui ont permis l'étude
sociologique du projet : "par courrier, la mairie a sollicité des avis de
familles relevant d'un décès récent par des questions qualitatives et
quantitatives concernant les prestations fournies en cette circonstance. Nous
déplorons pour le moins un manque de tact, pour le plus l'utilisation d'un
fichier municipal et son exploitation, et nous attendons des éclaircissements
sur ce point".
Interrogée sur le
devenir de la SPL après le prochain scrutin, La voix des Stéphanois s'engage :
"nous espérons qu'il sera possible de revenir sur ce dossier générateur de
concurrence déloyale envers les pompes funèbres privées, avec l'argent des
contribuables et du financement public. Une délégation de service public sera
lancée".