mardi 17 décembre 2013

Moins de quartiers pour l’ANRU ?


Maurice Vincent sait que l’Etat va se retirer de plusieurs quartiers stéphanois. Il ne dit rien !
L’Agence Nationale de Rénovation Urbaine, l’ANRU, est à l’œuvre à Saint-Étienne depuis 10 ans. Lors du conseil municipal de ce lundi, un dossier concernant la réorientation de certains financements m’a donné, en tant que président du groupe municipal  » la voix des Stéphanois », l’occasion de donner mon point de vue sur l’action menée dans nos quartiers stéphanois.
« Globalement, nous reconnaissons les points positifs de l’intervention de l’ANRU en soulignant cependant deux échecs flagrants concernant la mixité sociale et les effets sur la situation de l’emploi.
Mais au-delà du bilan, c’est l’avenir qui nous préoccupe. C’est ainsi que j’ai exprimé nos fortes attentes  au moment où le gouvernement prépare de nouveaux contrats de ville associant le social et l’urbain.
Nous serons également vigilants sur le maintien de l ‘esprit dans lequel avait été créée l’Agence avec la « sanctuarisation » des crédits comme l’avait voulu à l’origine Jean Louis Borloo, le Ministre de la Ville de l’époque. En tant que Député, j’avais pris une part active au vote de la loi en 2003.
Il faut que le Maire demande à ses amis socialistes de tenir compte de la situation particulière de Saint Étienne au moment où l’Etat envisage de diviser par 2,5 le nombre de quartiers prioritaires. Il reste tant à faire . Un arrêt brutal des interventions serait très préjudiciable.
Nous estimons qu’il serait pertinent en plus de l’action à poursuivre sur Montreynaud et Sud Est, de proposer un nouveau territoire unique englobant les quartiers anciens tels Crêt de Roc, Tatentaize Beaubrun mais aussi l’hyper centre , Saint Étienne ayant cette caractéristique de concentrer les critères de pauvreté et de fragilité économique dans le centre ville alors qu’ailleurs en France, ces difficultés sont davantage à la périphérie .
Le Maire a été incapable de nous donner un calendrier précis et surtout des perspectives. N’aurait il pas défendu sa ville à l’occasion des venues ici de nombreux Ministres ?
Je crains que le Gouvernement ait de mauvaises nouvelles à annoncer aux Stéphanois. De mauvaises nouvelles que nous apprendrons évidemment après les élections municipales !
En effet je ne peux pas croire que Maurice Vincent qui sait parfaitement ce que sont les critères imposés par le Gouvernement ne puisse pas faire une projection, une prospective à partir des données sociologiques en sa possession.
Désormais, le Ministre ne veut qu’un critère unique : celui de prendre en compte la mesure des revenus fiscaux, c’est à dire que ne seront retenus  que les territoires les plus pauvres de France.
Maurice Vincent n’ose pas dire aux Stéphanois que l’Etat va se désengager fortement en n’intervenant plus sur plusieurs de nos quartiers. Je dénonce ce manque de transparence. »
Gilles Artigues